La Banque nationale suisse (BNS) a bouclé l'exercice 2023 sur une perte de l'ordre de 3 milliards de francs, plombée notamment par un résultat négatif sur ses positions en francs. Ce nouveau déficit, ajouté à une réserve pour distributions futures déjà négative à hauteur de 39,5 milliards, empêche toute contribution à la Confédération et aux cantons au titre de l'exercice écoulé, précise l'institut d'émission dans un compte-rendu précoce mardi. Aucun dividende n'est non plus versé aux actionnaires. Les positions en devises ont rapporté environ 4 milliards et le stock d'or a généré une plus-value de 1,7 milliard. Les positions en francs par contre ont engendré un résultat négatif de 8,5 milliards. La BNS versera en outre 10,5 milliards pour la dotation à la provision pour réserves monétaires. La perte portée au bilan doit avoisiner les 53 milliards. Fin décembre, les fonds propres recelaient environ 63 milliards, pour un total du bilan de près de 800 milliards.

La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note légèrement positive. Après avoir passé une bonne partie de la matinée dans le rouge, le SMI s'est bien repris et il est même parvenu à repasser au-dessus de la barre symbolique des 11'200 points, terminant près de son plus haut du jour. En Suisse, l'indice des prix à la consommation (IPC) est resté stable en décembre par rapport au mois précédent. Sur un an, le renchérissement a augmenté à 1,7%, après 1,4% en novembre. Sur l'ensemble de 2023, le renchérissement annuel moyen a atteint 2,1%, à comparer à 2,8% en 2022 et 0,6% en 2021. Le SMI a terminé en hausse de 0,40% à 11'230,40 points, avec un plus haut à 11'238,38 et un plus bas à 11'124,02. Le SLI a gagné 0,47% à 1772,00 points et le SPI 0,41% à 14'644,59 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont progressé et 7 reculé. Sonova (+2,6%) précède Logitech (+1,9%) et Alcon (11,6%) sur le podium du jour. ABB (+0,9%) renforce ses activités dans le domaine de l'approvisionnement en eau. Le géant zurichois de l'électrotechnique a acquis pour un montant non dévoilé le spécialiste canadien des capteurs optiques Real Tech. La transaction devrait être sous toit d'ici la fin du trimestre en cours.

Europe
Les Bourses européennes ont clôturé en hausse lundi, dans un contexte marqué par le net repli des cours du pétrole et la détente des taux longs des deux côtés de l'Atlantique. L'indice Stoxx Europe 600 a pris 0,4%, à 478,2 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont gagné 0,4% chacun. Le DAX 40 à Francfort s'est adjugé 0,7% et le FTSE 100 a grappillé 0,1% à Londres. L'avionneur Airbus (+2,5%) a signé la plus forte hausse de l'indice CAC 40, alors que l'autorité américaine de l'aviation civile, la Federal Aviation Administration (FAA), a cloué au sol pour inspection 171 appareils 737 MAX 9 de son rival Boeing (-6,4% en séance à Wall Street). Un 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines a perdu une partie de son fuselage en plein vol vendredi. Eramet a perdu 3,5%, à 66,70 euros. "Les vents contraires s'accumulent" pour le groupe minier, selon Oddo BHF. L'intermédiaire financier a confirmé sa recommandation "surperformance" sur la valeur, mais a abaissé son objectif de cours de 89 à 85 euros au regard d'un contexte "peu porteur". La compagnie pétrolière britannique Shell (-3,1% à Londres) a annoncé que ses résultats du quatrième trimestre seraient affectés par des dépréciations comprises entre 2,5 milliards et 4,5 milliards de dollars, compensées par une augmentation significative du négoce de gaz. Certains des principaux actionnaires de BP (-2,6% à Londres) exhortent la compagnie pétrolière britannique à choisir Charles Woodburn, le directeur général de BAE Systems (-0,7% à Londres), comme prochain directeur général, a rapporté Sky News, en citant des sources anonymes. Ni BP ni BAE n'ont pu être joints dans l'immédiat pour apporter un commentaire.

États-Unis
La Bourse de New York a clôturé dans le vert lundi malgré les déboires de Boeing, soutenue par un net rebond des valeurs technologiques après la correction essuyée la semaine dernière. Dans le rouge en début de séance, l'indice Dow Jones (DJIA) a finalement progressé de 0,6%, à 37.683,01 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a avancé de 1,4%, à 4.763,54 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est adjugé 2,2%, à 14.843,77 points. Le S&P et le Nasdaq ont signé leur meilleure séance depuis le mois de novembre, après avoir mis fin la semaine dernière à une série de neuf semaines de progression. L'action Boeing a dévissé de 8%, après l'immobilisation ce week-end d'une partie des 737 Max 9 du constructeur aéronautique. Vendredi, une porte d'un appareil de la compagnie Alaska Airlines s'est détachée peu après le décollage de l'avion de l'aéroport international de Portland. Après cet incident, l'autorité américaine de l'aviation civile, La Federal Aviation Administration, a ordonné l'immobilisation de 171 appareils 737 Max 9 pour inspection. Apple (+2,4%) a signé lundi sa première séance dans le vert depuis le début de l'année, après avoir fixé au 2 février la date de lancement de son casque de réalité virtuelle Apple Vision Pro sur le marché américain. Spirit Aerosystems a chuté"de 11% après l'incident sur un Boeing 737 Max 9 ce week-end. L'équipementier aéronautique est responsable de l'installation du système de porte qui s'est détaché. Alaska Air Group (-0,2%), maison mère d'Alaska Airlines, s'est stabilisée en fin de séance, tandis que United Airlines a finalement gagné 2,8%. Les deux compagnies ont immobilisé leur flotte de 737 MAX 9. American Airlines a de son côté bondi de 7,2% et Delta Air Lines a pris 2,7%, alors que le secteur a été soutenu par un net repli des cours du pétrole.

Asie
En Asie, les principaux marchés évoluent dans le vert mardi. L'indice Nikkei a gagné 1,2% à Tokyo, le Shanghai Composite gagnait 0,3% en fin de séance et, à Hong Kong, le Hang Seng prenait 0,3%.

Obligations
Les rendements des obligations du Trésor américain reculent mardi matin, poursuivant la baisse entamée lundi. Une enquête menée en décembre par la Réserve fédérale de New York a montré que les anticipations des ménages en matière d'inflation diminuaient, quel que soit l'horizon temporel.

Analyse
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