Par Nadine PEREIRA
Publié le Tue 19/03/2024 - 23:00
Le laboratoire pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca a annoncé mardi qu'il allait acquérir la société biopharmaceutique Fusion Pharmaceuticals pour un montant pouvant atteindre 2,4 milliards de dollars, afin d'accélérer le développement de traitements de nouvelle génération contre le cancer. Selon l'accord conclu entre les deux sociétés, AstraZeneca versera un montant initial de 21 dollars par action en numéraire pour Fusion, ainsi qu'un complément de 3 dollars par action sous la forme d'un certificat de valeur conditionnelle (CVC) non transférable qui dépendra de l'atteinte d'une étape réglementaire spécifique. Le prix de 21 dollars par action représente une prime de 97% par rapport au cours de clôture de 10,64 dollars de Fusion lundi sur le Nasdaq, a précisé AstraZeneca. Au 31 décembre, Fusion disposait de 234 millions de dollars de trésorerie, d'équivalents de trésorerie et d'investissements à court terme. L'acquisition de Fusion, une société biopharmaceutique en phase clinique qui développe des traitements oncologiques de nouvelle génération, devrait être bouclée au deuxième trimestre, sous réserve de l'obtention du feu vert des actionnaires de Fusion et des autorisations réglementaires nécessaires.
La Bourse suisse a poursuivi mardi sur la lancée négative de la veille. Le SMI a évolué dans le rouge durant toute la séance et est repassé sous la barre symbolique des 11'600 points. La prudence reste de mise pour les investisseurs avant les décisions de politique monétaires des principales banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, la Banque nationale suisse et la Banque d'Angleterre jeudi. Le SMI a fini en baisse de 0,39% à 11'577,80 points, avec un plus bas à 11'536,27 et un plus haut à 11'613,72 en début de séance. Le SLI a cédé 0,33% à 1898,17 points et le SPI 0,39% à 15'199,60 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont reculé et 14 avancé. Partners Group (-3,1%) a terminé lanterne rouge, derrière Swatch (-2,8%), le bon Lindt et Richemont (chacun -1,6%). Le gestionnaire d'actifs Partners Group a amélioré une partie de ses résultats l'année dernière. Alors que les recettes et la rentabilité opérationnelle ont augmenté, le profit net a fait du surplace. Les actionnaires verront tout de même leur dividende relevé de 5% à 39 francs par actions. Les valeurs des deux géants du luxe ont souffert après l'annonce du recul des exportations horlogères en février. Celles-ci ont chuté de 3,8% sur un an le mois dernier, à 2,15 milliards de francs, en raison d'un effet de base défavorable et d'un recul en Chine. Au total, 1,2 million de garde-temps ont été exportés de par le monde, un volume en recul de 5,2%.
Europe
Les Bourses européennes ont clôturé en hausse mardi, soutenues notamment par la progression des valeurs pétrolières, alors que les investisseurs attendent davantage de précisions sur la trajectoire des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi. L'indice Stoxx Europe 600 a gagné 0,3%, à 505,2 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 se sont appréciés de respectivement 0,7% et 0,6%. Le DAX 40 à Francfort a pris 0,3% et le FTSE 100 à Londres a empoché 0,2%. Atos (-19,2%) a annoncé la fin des discussions avec l'avionneur Airbus (+1,8%) concernant la cession de ses activités de big data et cybersécurité (BDS). Dans un communiqué séparé, Airbus a confirmé avoir mis fin aux discussions entre les deux groupes. En conséquence, Atos a annoncé un nouveau report de la publication de ses résultats annuels "dans un futur proche, afin de lui permettre d'évaluer ses options stratégiques". -Le secteur pétrolier a profité de la hausse du prix du baril et tiré les marchés vers le haut. TotalEnergies a gagné 2,7% à Paris, Shell et BP ont pris 1,3% et 1%, respectivement, à Londres, et Repsol s'est apprécié de 1,5% à Madrid. A contre-courant, le groupe de services parapétroliers CGG a chuté de 12,9%, à 0,38 euro. Société Générale a abaissé sa recommandation de "acheter" à "vendre" et a réduit son objectif de cours de 0,90 à 0,30 euro.
États-Unis
La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, propulsant le S&P 500 à un nouveau record à la veille de la réunion de la Réserve fédérale (Fed). Après avoir débuté dans le rouge, l'indice élargi S&P 500 a terminé sur un gain de 0,6%, 5.178,51 points dépassant son précédent pic historique atteint la semaine dernière. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a gagné 0,4% à 16.166,79 points. L'indice Dow Jones a de son côté pris 0,8% à 39.110,76 points, échouant à un plus de 20 points de son record de la fin février. Les valeurs technologiques ont de nouveau été soutenues par Nvidia, après des déclarations optimistes de son directeur général au lendemain de la présentation des nouveaux processeurs du groupe dédiés à l'intelligence artificielle. Nvidia (+1,1%) a présenté lundi soir, au cours de sa conférence annuelle des développeurs, sa nouvelle architecture de processeurs pour l'intelligence artificielle baptisée Blackwell. Ces processeurs, plus rapides et plus grands que leurs prédécesseurs, seront disponibles dans le courant de l'année. Microsoft (+1%) a nommé mardi le chercheur et entrepreneur Mustafa Suleyman à la tête de ses produits dédiés à l'intelligence artificielle. Mustafa Suleyman est le fondateur de DeepMind, le spécialiste de l'IA racheté par Google en 2014.
Asie
En Asie, la Banque populaire de Chine (PBOC) a laissé ses taux directeurs inchangés mercredi, après avoir maintenu ce mois-ci le niveau des taux de référence. Le LPR à un an a été maintenu à 3,45% et le Loan Prime Rate (LPR) à cinq ans, le taux utilisé pour les prêts hypothécaires, est resté à 3,95%, a indiqué la banque centrale chinoise. Le statu quo sur les LPR était attendu après le maintien, la semaine dernière, du taux de la facilité de prêt à moyen terme (MLF), qui est utilisée pour établir les LPR. Après ces annonces, l'indice Shanghai Composite gagnait 0,5% en fin de séance, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong prenait 0,3%. La Bourse de Tokyo est restée fermée ce mercredi pour un jour férié au Japon.
Obligations
Les rendements des obligations du Trésor américain ont accusé mardi leur plus forte baisse depuis environ deux semaines, alors que l'attention des investisseurs est tournée vers la décision de politique monétaire de la Fed.
Analyse
UBS augmente l'objectif de GSK à 2.040 (1.860) GBp – Buy
Deutsche Bank relève l'objectif de Givaudan à 4.000 (3.800) CHF – Hold
HSBC relève l'objectif d'Inditex à 51 (44) EUR – Buy
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