Le président de la Réserve fédérale (Fed) américaine, Jerome Powell, a estimé Vendredi Saint que l'inflation évoluait conformément aux attentes de la banque centrale américaine, mais qu'il ne serait pas approprié de commencer à réduire les taux d'intérêt tant que celle-ci ne se trouverait pas durablement sur une trajectoire la ramenant à l'objectif de 2%. L'inflation PCE, qui mesure les prix liés aux dépenses de consommation des ménages américains et est attentivement surveillée par la Fed, a accéléré à 2,5% sur un an en février, après 2,4% en janvier, comme anticipé par les économistes. La banque centrale américaine a relevé ses taux pour la dernière fois en juillet 2023 en les portant dans une fourchette de 5,25% à 5,5%, leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans. Depuis, le reflux de l'inflation s'est confirmé, conduisant les marchés et les responsables de la Fed à anticiper plusieurs baisses des taux cette année. Cependant, les faibles progrès réalisés ces derniers mois en matière d'inflation et la résilience de l'économie américaine dans son ensemble suscitent des interrogations sur le calendrier et le rythme d'une baisse du taux des fonds fédéraux. Le secteur manufacturier a renoué avec la croissance pour la première fois depuis près d'un an et demi aux Etats-Unis, selon l'étude mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM) publiée lundi. Après 16 mois consécutifs de contraction, l'indice ISM manufacturier a franchi en mars le seuil des 50 qui signale une activité en expansion.

Jeudi, le SMI a gagné 0,2 pour cent à 11.730 points. Parmi les 20 valeurs du SMI, 13 gagnantes et sept perdantes se sont affrontées. 23,52 millions d'actions ont été échangées (auparavant : 17,89). Le Vendredi Saint, les Etats-Unis publiaient le très suivi déflateur PCE, une mesure des prix utilisée par la banque centrale américaine pour définir sa politique monétaire. Comme il n'y avait pas de trading boursier en Suisse le Vendredi Saint et le Lundi de Pâques, les investisseurs locaux ne pourront réagir aux données que mardi. Le SMI a été freiné par la perte de cours de 0,3 pour cent du poids lourd Nestlé. D'un autre côté, les valeurs pharmaceutiques Novartis et Roche, également pondérées, ont gagné 0,8 et 1,3 pour cent. UBS a perdu 1,8 pour cent après la présentation de son rapport annuel définitif pour 2023, dans lequel la banque avait ajusté l'approche de l'acquisition de Credit Suisse, ce qui a réduit le résultat net à 27,8 milliards de dollars contre 29. Sika (+0,6%) s'est négocié avec une décote de dividende de 3,30 francs ; corrigée de cette décote, la hausse aurait été plus nette.

Europe
Les Bourses européennes ont grappillé quelques points supplémentaires jeudi, se hissant à de nouveaux plus hauts avant de fermer leurs portes pour un week-end prolongé. L'indice Stoxx Europe 600 a gagné 0,2%, à 512,7 points, après avoir atteint en milieu de matinée un nouveau record à 513,5 points. A Paris, le CAC 40 est resté stable et le SBF 120 a pris 0,1%. A Francfort, le DAX 40 a aligné une huitième séance de hausse consécutive, avec un gain de 0,1%. A Londres, le FTSE 100 s'est adjugé 0,3%. Wall Street était fermée vendredi et ne rouvrirait que lundi. Les Bourses européennes resteraient closes jusqu'à mardi. VusionGroup a bondi de 11,1%. Le spécialiste des étiquettes électroniques a publié des résultats annuels supérieurs aux attentes, assortis de perspectives jugées très encourageantes par les analystes et de l'annonce de son tout premier dividende, d'un montant de 0,30 euro par action. Le constructeur de véhicules de loisirs Trigano (+10%) a publié un chiffre d'affaires en croissance de 17,8% au deuxième trimestre de son exercice décalé et indiqué que la demande de camping-cars restait bien orientée. Le producteur de composants pour l'industrie électronique Soitec (-20,6%) a indiqué qu'il anticipait une baisse d'environ 15% sur un an à périmètre et changes constants de son chiffre d'affaires au premier semestre de l'exercice 2024-2025. Le transporteur aérien allemand Lufthansa (+1,5% à Francfort) a annoncé être parvenu à un accord avec le syndicat Verdi mercredi soir sur une augmentation des salaires de son personnel au sol, après des semaines de conflit social et de grèves.

États-Unis
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, alors que les investisseurs se sont montrés prudents après les records de la semaine écoulée et une nouvelle hausse des cours du pétrole. L'indice Dow Jones (DJIA) a terminé en repli de 0,6%, à 39.566,52 points. L'indice élargi S&P 500, qui avait établi un nouveau plus haut jeudi, a cédé 0,2% à 5.243,77 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a en revanche pris 0,1% à 16.396,83 points. L'opérateur de télécommunications AT&T (-0,6%) a révélé ce week-end qu'il avait été victime voilà deux semaines d'un piratage de données qui a affecté 7,6 millions de clients actuels et un total de 65,4 millions d'anciens titulaires de comptes. Le fabricant de serveurs Super Micros Computer (+2,%) a signé la meilleure performance du S&P 500 au premier trimestre avec un gain de 225%. La compagnie aérienne United Airlines (-1,1%) cherche des volontaires pour prendre des congés sans solde en mai en raison des retards de livraison de Boeing (-1,8%), selon une note de son syndicat de pilotes. UPS a terminé en repli de 0,7%. Le groupe de messagerie a confirmé lundi avoir remporté un contrat pour devenir le fournisseur exclusif de services de fret aérien de l'US Postal, la Poste américaine, en remplacement de son rival Fedex (-3,3%). Le constructeur de voitures électriques Tesla a cédé 0,3% avant la publication mardi de ses livraisons du premier trimestre. Son rival chinois Li Auto a gagné 1,1% après avoir annoncé une hausse de 53% de ses livraisons de véhicules sur la période. La maison-mère du réseau social de Donald Trump, Trump Media & Technology Group, a chuté de plus de 21% après avoir dévoilé lundi dans des documents réglementaires qu'elle avait été proche de la cessation de paiement l'an dernier et aurait eu des difficultés à survivre sans son introduction en Bourse.

Asie
En Asie, les marchés actions évoluent en ordre dispersé mardi. Les bourses de la région sont menées par Hong Kong, où l'indice Hang-Seng HSI progresse de 2,4 pour cent lors du premier jour de négoce après les fêtes de Pâques. En revanche, le marché boursier de Shanghai consolide les gains qu'il a engrangés lundi en réaction à des indicateurs économiques convaincants. China Vanke s'effondre de 11,4 pour cent à Hong Kong, tandis que Xiaomi progresse de 12 pour cent. L'entreprise a présenté sa première voiture électrique. La bourse de Tokyo s'est maintenue tout juste. L'indice Nikkei-225 y affiche 39.782 points, après avoir nettement baissé lundi. A Séoul, en Corée du Sud, le Kospi est en hausse de 0,2 pour cent après les statistiques domestiques de l'inflation. Hyundai Motor perd 4,2 pour cent suite à l'annonce d'une baisse des ventes en mars.

Obligations
Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt du Trésor américain à dix ans a bondi de 13 points de base, à 4,323%. Le taux du titre à deux ans a pris 9 points de base, à 4,714%.

Analyse
Jefferies relève l'objectif de Richemont à 155 (135) CHF - Buy
Objectif de cours Lonza : Barclays augmente à 640 (550) CHF - Overweight
Jefferies relève l'objectif de Zurich à 445 (430) CHF - Hold

Produit par MBI Martin Brückner Infosource GmbH & Co. KG au nom de Swissquote. Toutes nos informations sont élaborées avec le soin qui s’applique au travail journalistique. Aucune responsabilité n'est assumée en cas de retards ou erreurs.