Nestlé a annoncé jeudi un chiffre d'affaires inférieur aux attentes des analystes au titre du premier trimestre, en raison notamment de difficultés en Amérique du Nord, mais le groupe agroalimentaire suisse a confirmé ses prévisions pour l'exercice 2024 et indiqué s'attendre à "un fort rebond de la croissance interne réelle au deuxième trimestre". Le chiffre d'affaires de Nestlé a reculé à 22,09 milliards de francs suisses (22,56 milliards d'euros) au premier trimestre, par rapport à 23,47 milliards de francs suisses un an auparavant. Le consensus fourni par Nestlé portait sur 22,37 milliards de francs suisses. Nestlé anticipe pour 2024 une croissance organique du chiffre d'affaires d'environ 4%. Le groupe vise également "une augmentation modérée de la marge opérationnelle courante récurrente" et une hausse de 6% à 10% de son bénéfice récurrent par action à taux de change constants.

La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi, effaçant une partie du rebond de la veille. Le SMI a évolué en dents de scie dans le rouge jusqu'en milieu d'après-midi, avant d'accentuer ses pertes de de passer et finir sous la barre symbolique des 11'400 points, au plus bas du jour. Roche a déçu les investisseurs. Le SMI a terminé en recul de 0,86% à 11'370,74 points, plus bas du jour et après un plus haut à 11'459,45 points. Le SLI a cédé 0,69% à 1856,63 points et le SPI 0,78% à 15'156,95 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont reculé, 10 avancé et Sonova a fini inchangé. Les deux titres Roche (porteur -4,4%, bon -3,3%) ont terminé tout en bas du tableau, derrière UBS (-2,9%). Le mastodonte du médicament et du diagnostic a souffert sur les trois premiers mois de l'année de l'évaporation des dernières recettes de la franchise Covid-19. La force persistante du franc et la concurrence des versions génériques et biosimilaires de ses médicaments ont aussi pesé. Le chiffre d'affaires s'est affaissé de 6,0% à 14,40 milliards de francs, en recul de 6% sur un an. Apuré des effets de changes, la multinationale rhénane se calcule une croissance de 2% et reconduit sa feuille de route pour l'ensemble de l'exercice. Hors effet Covid-19, cette même croissance aurait atteint 7%.

Europe
Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge mercredi, marquant le pas après un bon début de semaine alors qu'un regain de tensions sur les taux obligataires a éclipsé de bons résultats trimestriels d'entreprises. L'indice Stoxx Europe 600 a clôturé en repli de 0,4%, à 505,6 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont perdu chacun 0,2%. Le DAX 40 à Francfort a abandonné 0,3%. Le FTSE 100 à Londres a cédé 0,1%, à 8.040,38 points, après avoir inscrit un nouveau record à 8.092,12 points dans la matinée. Le groupe de luxe Kering (-6,9%) s'attend à un recul de 40% à 45% de son résultat opérationnel courant au premier semestre, après avoir accusé une baisse de 11% de son chiffre d'affaires au cours du trimestre écoulé. La foncière spécialisée dans les actifs de logistique Argan (-8%) a réalisé une augmentation de capital d'un montant de 150 millions d'euros, représentant 8,7% de son capital avant l'opération. L'entreprise compte utiliser le produit de cette levée de fonds pour financer sa croissance. Le secteur européen des semi-conducteurs a fortement progressé après la publication par Texas Instruments de résultats trimestriels et de prévisions supérieurs aux attentes. A Paris, X-Fab s'est adjugé 7%, STMicroelectronics a progressé de 5,4% et Soitec a gagné 0,8%. A Francfort, Infineon a grimpé de 4,9%. Le groupe d'analyse des produits pharmaceutiques, alimentaires et de l'environnement Eurofins (-7,7%) a dévoilé un chiffre d'affaires légèrement inférieur aux attentes des analystes et une croissance organique jugée décevante pour le premier trimestre.

États-Unis
La Bourse de New York a terminé sans grande direction mercredi à l'issue d'une séance volatile, malgré la poursuite du rebond des technologiques après les bons résultats trimestriels de Tesla et avant ceux du géant des réseaux sociaux Meta dans la soirée. L'indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en repli de 0,1%, à 38.460,92 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 fini quasiment stable, à 5.071,63 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est adjugé 0,1%, à 15.712,75 points. Tesla (+12%) a publié mardi soir des résultats en forte baisse au premier trimestre et a prévenu que ses livraisons ralentiraient cette année, mais a réservé une bonne surprise au marché en maintenant en vie l'espoir d'un futur Model 2 à prix réduit. Le constructeur de voitures électriques a indiqué qu'il accélérerait le lancement de nouveaux modèles, y compris des véhicules "plus abordables". Texas Instruments (+5,6%) a publié des résultats en recul mais supérieurs aux attentes pour le premier trimestre. La prévision de chiffre d'affaires du fabricant de puces pour le deuxième trimestre dépasse légèrement les estimations des analystes. L'opérateur de cartes de paiement Visa (+0,3%) a fait part d'une hausse de 10% de ses bénéfices au trimestre écoulé, portés par la croissance de ses volumes de paiement à la faveur de la bonne tenue de la consommation notamment aux Etats-Unis.

Asie
En Asie, les marchés évoluent en ordre dispersé jeudi. L'indice Nikkei abandonnait 2% en fin de séance à Tokyo, sous l'effet de prises de bénéfices après trois séances consécutives de hausse. Le Hang Seng avançait de 0,6% à Hong Kong. L'indice Shanghai Composite gagnait parallèlement 0,2%.

Obligations
Les rendements des obligations du Trésor américain progressent jeudi matin, les opérateurs restant préoccupés par la persistance de l'inflation.

Analyse
UBS relève l'objectif de Novartis à 108 (104) CHF – Buy
UBS abaisse l'objectif de Temenos à 53 (56) CHF – Sell
Deutsche Bank abaisse l'objectif de Voestalpine à 38 (39) EUR – Buy

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