L'action Oracle bondit de 9% mardi soir dans les échanges post clôture après l'annonce plusieurs contrats majeurs d'intelligence artificielle. L'éditeur de logiciels a par ailleurs tablé sur une accélération de la demande jusqu'en 2025, mais a fait état de résultats inférieurs aux attentes au trimestre écoulé. La trentaine de nouveaux contrats mis en avant par le groupe est évaluée à plus de 12,5 milliards de dollars au total. Oracle a également noué un nouveau partenariat avec Alphabet qui permettra à ses clients de combiner son offre Oracle Cloud Infrastructure avec les technologies proposées par Google Cloud. "Les clients veulent pouvoir utiliser différents 'clouds' de manière flexible", a commenté le président d'Oracle, Larry Ellison, dans un communiqué. Cette alliance permettra aux nombreux acteurs clients des deux groupes "d'utiliser les bases de données et les applications d'Oracle parallèlement à la plateforme innovante et aux capacités d'IA de Google Cloud", a pour sa part souligné le directeur général d'Alphabet, Sundar Pichai.

La Bourse suisse a terminé sur une note négative mardi, poursuivant sur la lancée de la veille. La prudence l'emporte auprès des investisseurs, alors que la Réserve fédérale (Fed) doit rendre mercredi son verdict sur la politique monétaire étatsunienne. Après une ouverture encore positive, le SMI a viré au rouge à l'issue de la première heure de transactions. Il a inscrit son plus bas du jour peu après l'ouverture négative de Wall Street, remontant un peu sur la fin. Le SMI a terminé en repli de 0,53% à 12'072,92 points, avec un plus bas à 12'031,82 et un plus haut à 12'181,69. Le SLI a abandonné 0,58% à 1961,39 points et le SPI 0,51% à 16'031,70 points. Sur les 30 valeurs vedettes, VAT Group (+1,2%), le bon Roche (+0,8%), Sonova (+0,4%), Partners Group (+0,3%) et la porteur Roche (+0,2%) sont les seuls gagnants du jour. Le gestionnaire d'actifs zougois a bouclé un programme de placement de plus de 15 milliards de francs, le cinquième de son histoire. Les deux autres poids lourds Novartis (-0,2%) et Nestlé (-1,1%) n'ont pas échappé à la tendance. Deutsche Bank a réduit l'objectif de cours de l'action du géant veveysan et confirmé "buy". L'analyste a actualisé ses prévisions avant la publication des chiffres semestriels. Il prévoit une croissance organique de 3,5% au 2ème trimestre et une croissance interne réelle de 1,2%.

Europe
Les Bourses européennes ont aligné mardi une nouvelle séance de baisse, toujours pénalisées par le retour du risque politique sur le Vieux Continent, alors que les investisseurs attendent mercredi les annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). L'indice Stoxx Europe 600 a cédé 0,9%, à 517,3 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont abandonné respectivement 1,3% et 1,4%, après avoir déjà perdu 1,4% lundi en raison des inquiétudes suscitées par la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale. Le DAX 40 a reculé de 0,7% à Francfort, tandis que le FTSE 100 a lâché 1% à Londres. Le groupe de services numériques en difficulté Atos (-15,1%) a annoncé mardi avoir décidé de poursuivre les négociations concernant sa restructuration financière avec le consortium mené par le spécialiste de la transition numérique Onepoint et son président, David Layani, dont la proposition a été préférée à celle de Daniel Kretinski. Les actionnaires existants détiendront moins de 0,1% du capital du groupe après mise en ouvre de cette proposition de restructuration, a rappelé Atos. Les groupes audiovisuels TF1 (-7%) et M6 (-3,1%) ont reculé en raison de craintes d'une concurrence accrue. Le vice-président du Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, a affirmé lundi sur BFM TV qu'une privatisation de l'audiovisuel public faisait partie des mesures envisagées par le parti s'il accédait au pouvoir.

États-Unis
Portés par le bond d'Apple, le S&P 500 et le Nasdaq ont signé des records pour la deuxième séance consécutive, à la veille des annonces de la Réserve fédérale (Fed) et de nouveaux chiffres d'inflation. L'indice élargi S&P 500 a clôturé en hausse de 0,3% mardi, à 5.375,32 points tandis que le Nasdaq Composite a gagné 0,9%, à 17.343,55, dépassant tous les deux leurs précédents points hauts atteints la veille. Le Dow Jones des valeurs industrielles (DJIA) est resté à l'écart du mouvement, terminant en repli de 0,3%, à 38.621 points. L'indice a été pénalisé par Boeing après l'annonce par l'avionneur de nouvelles livraisons et commandes en berne en mai. Apple (+7,3%) poursuit sa conférence annuelle des développeurs, après avoir dévoilé lundi sa stratégie tant attendue en matière d'intelligence artificielle (IA). Le groupe prévoit d'intégrer ChatGPT, l'interface d'IA générative d'OpenAI, dans ses iPhone, une mesure qu'a dénoncée le fondateur de Tesla (-1,8%) et SpaceX Elon Musk. Boeing (-2,4%) a fait part mardi d'un faible nombre de livraisons en mai, alors que l'avionneur reste aux prises avec de nombreux problèmes de production depuis le décrochage en vol d'une porte d'un 737 Max en janvier. Le groupe américain a indiqué avoir livré 24 appareils le mois dernier, dont 19 exemplaires du 737 Max, soit le même total qu'en avril, qui constituait un point bas depuis le début de l'année. Boeing a enregistré seulement 3 commandes d'avions nettes en mai. Ford (-2,2%) prévoit de baisser ses prix d'ici à la fin de l'année aux Etats-Unis, a indiqué le directeur financier du constructeur automobile, John Lawler, lors d'une conférence organisée par Deutsche Bank. Le dirigeant a indiqué que ces baisses tarifaires n'étaient pas encore effectives, mais qu'elles devraient être de l'ordre de 2% cette année.

Asie
En Asie, les marchés d'actions évoluent majoritairement en territoire négatif mercredi. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perd 0,6% en fin de séance, et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonne 1,3%, tandis que l'indice Shanghai Composite prend 0,1%.

Obligations
Les rendements des obligations du Trésor américain évoluent peu mercredi matin, avant l'annonce de la décision de la Fed dans la soirée. Vers 7h10, le taux de l'emprunt du Trésor américain à dix ans était quasi stable, à 4,409%. Le rendement du titre à deux ans gagnait 1 point, à 4,849%

Analyse
HSBC relève son objectif de Tui à 10,20 (9,80) EUR – Buy
Citi augmente l'objectif d'Eon à 14,50 (12,70) EUR – Buy
Barclays relève l'objectif de H&M à 200 (190) SEK – Overweight

Produit par MBI Martin Brückner Infosource GmbH & Co. KG au nom de Swissquote. Toutes nos informations sont élaborées avec le soin qui s’applique au travail journalistique. Aucune responsabilité n'est assumée en cas de retards ou erreurs.