Le fabricant allemand de plastique et de produits chimiques Covestro a annoncé mardi avoir accepté une proposition de rachat par la compagnie nationale pétrolière émiratie Adnoc, valorisant le groupe à près de 12 milliards d'euros. Avec cette opération, la compagnie nationale pétrolière des Emirats arabes unis met la main sur l'un des fleurons du secteur allemand de la chimie, un nouveau signe de la faiblesse de la première économie européenne confrontée à une crise de son modèle industriel. Cet accord d'investissement, d'une durée allant jusqu'à fin 2028, "stipule que l'offrant lancera une offre publique d'achat pour toutes les actions en circulation de Covestro à un prix de 62,00 euros par action", indique un communiqué.

La Bourse suisse a terminé dans le rouge mardi. Les indices ont longtemps évolué dans le vert, le SMI se hissant au-dessus de la barre des 12'200 points, avant de basculer dans le sillage de l'ouverture négative de Wall Street et de terminer sous la barre des 12'100, pas très loin de son plus bas du jour. Le SMI a terminé en recul de 0,68% à 12'086,66 points, avec un plus bas à 12'060,0 et un plus haut à 12'232,15. Le SLI a perdu 0,66% à 1980,04 points et le SPI a cédé 0,68% à 16'131,51 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont reculé, 4 avancé et le bon Schindler et ABB ont fini inchangés. Les gagnants du jour sont Partners Group (+1,2%), Swisscom (+0,5%)., Sandoz et Lonza (chacun +0,1%). Le gestionnaire d'actifs zougois a cédé sa participation majoritaire dans Techem. La transaction valorise le spécialiste allemand de métrologie autour de 6,7 milliards d'euros. L'opération doit être finalisée au 1er semestre de l'an prochain. Le géant des médicaments génériques et biosimilaires a annoncé qu'il planchait déjà sur des versions de substitution pour les nouveaux médicaments contre l'obésité. "Nous développons déjà des produits pour huit des médicaments homologués à cette date", a indiqué le directeur général (CEO) Richard Saynor dans un entretien avec la Handelszeitung paru mardi.

Europe
Les Bourses européennes se sont repliées mardi au terme d'une séance indécise. L'indice Stoxx Europe 600 a perdu 0,4%, à 520,9 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont lâché 0,8% chacun. Le DAX 40 à Francfort a perdu 0,6% tandis que le FTSE 100 à Londres a pris 0,5%, porté notamment par son secteur pétrolier. Les actions des entreprises européennes de défense ont progressé mardi en lien avec les craintes d'escalade militaire entre l'Iran et Israël. Rheinmetall a bondi de 5% à Francfort, Thales a pris 2,6% Paris et BAE Systems s'est apprécié de 2,6% à Londres. Le suédois Saab (+3%) et le norvégien Kongsberg Gruppen (+3,1%) ont également été recherchés. Les valeurs pétrolières ont également progressé, portées par le rebond du baril. TotalEnergies a gagné 1,4%, Maurel et Prom s'est adjugé 3%. A Londres BP et Shell ont pris respectivement 2,3% et 2,1%. TotalEnergies a par ailleurs annoncé avoir pris la décision finale d'investissement pour son projet pétrolier GranMorgu au large du Suriname. Ce projet, qui nécessite un investissement d'environ 10,5 milliards de dollars (environ 9,5 milliards d'euros), doit entrer en production en 2028.

États-Unis
La Bourse de New York a terminé en nette baisse mardi, après les attaques de missiles iraniens contre Israël, qui font redouter une escalade majeure de la guerre au Moyen-Orient. L'indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en repli de 0,4%, à 42.156,97 points, et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,9%, à 5.708,75 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a abandonné 1,5%, à 17.910,36 points. Les indices avaient débuté en léger retrait après avoir bouclé un mois de septembre de bonne facture. La baisse s'est rapidement accélérée en raison des spéculations sur l'imminence d'une attaque de l'Iran contre Israël en réaction à l'élimination des chefs du Hamas et du Hezbollah. L'Iran a finalement tiré au moins 100 missiles sur le territoire de l'Etat hébreu et certains ont été abattus par les forces américaines dans la région, a déclaré un haut responsable américain de la défense. Boeing (+1,4%) envisage une augmentation de capital de 10 milliards de dollars pour renforcer son bilan, a rapporté l'agence Bloomberg. Le groupe a accumulé une dette nette de 45 milliards de dollars, contre seulement 5 milliards de dollars à fin 2018. L'avionneur n'a pas donné suite aux demandes de réaction. Boeing, qui dispose d'une importante branche de défense, a cependant été soutenu par l'escalade militaire au Moyen-Orient. Ses concurrents dans la défense Lockheed et RTX ont également pris 3,6% et 2,7%. General Motors (+0,1%), le premier constructeur américain de voitures en volume, a annoncé que ses ventes avaient reculé de 2% au troisième trimestre par rapport à la même période de 2023. Ce repli s'explique essentiellement par l'essoufflement de sa marque grand public Chevrolet. Tesla (-1%) et Ford (+1,9%) doivent présenter leurs chiffres de ventes trimestriels mercredi.

Asie
En Asie, l'indice Nikkei 225 perdait 1,9% en fin de séance à Tokyo, tandis que l'indice Hang Seng bondissait de 6% à la Bourse de Hong Kong, qui a rouvert mercredi après une journée fériée. Les Bourses de Chine continentale sont toujours fermées en cette semaine fériée dans le pays.

Obligations
Les rendements des obligations du Trésor américain progressent légèrement mercredi matin. Vers 7h10, le taux de l'emprunt à dix ans montait de 0,1 point de base, à 3,738%. Celui du titre à deux ans prenait 0,2 point de base, à 3,617%.

Analyse
HSBC augmente l'objectif de Swatch à 200 (170) CHF
Citi abaisse l'objectif de Burberry à 695 (760) p – Trader
UBS baisse Sodexo à 89,50 (93,25) EUR – Buy

Produit par MBI Martin Brückner Infosource GmbH & Co. KG au nom de Swissquote. Toutes nos informations sont élaborées avec le soin qui s’applique au travail journalistique. Aucune responsabilité n'est assumée en cas de retards ou erreurs.