Par Nadine PEREIRA
Publié le Thu 31/10/2024 - 00:00
Meta Platforms a fait état mercredi d'un chiffre d'affaires record au troisième trimestre malgré un léger ralentissement de ses recettes publicitaires, dégageant ainsi des profits confortables pour financer ses investissements dans l'intelligence artificielle et la réalité augmentée. La maison mère de Facebook, WhatsApp et Instagram a dégagé un chiffre d'affaires de 40,59 milliards de dollars, en hausse de 19% par rapport à l'année précédente, et légèrement supérieur aux attentes de Wall Street. La croissance a été un peu moins soutenue qu'entre avril et juin, lorsque Meta avait enregistré une hausse de 22% de son chiffre d'affaires. La publicité représentait 96% des revenus de Meta au troisième trimestre. Pour le quatrième trimestre, le groupe vise un chiffre d'affaires compris entre 45 et 48 milliards de dollars, alors que les analystes tablaient sur 46,12 milliards de dollars, selon FactSet. Le résultat net du trimestre ressort pour sa part à 15,7 milliards de dollars, soit 6,03 dollars par action, contre 11,58 milliards de dollars un an plus tôt, soit 4,39 dollars par action. Le consensus FactSet était de 5,22 dollars par action. L'action Meta reculait de 2% dans les échanges électroniques mercredi soir après la clôture des marchés américains en réaction à cette publication.
La Bourse suisse a reperdu du terrain mercredi, poursuivant sur la lancée négative de la veille. Alors que la saison des résultats continue, avec notamment UBS, la prudence est de mise à quelques jours de l'élection présidentielle aux Etats-Unis. Le SMI a terminé sous la barre des 12'000 points. Le SMI a terminé en recul de 1,10% à 11'967,70 points, avec un plus bas à 11'952,43 points et un plus haut à 12'093,33 points. Le SLI a abandonné 1,21% à 1955,14 points et le SPI 0,99% à 15'937,46 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Sandoz (+3,7%) et SIG Group (+0,3%) sont les seuls gagnants. Le géant des médicaments génériques et biosimilaires a connu une hausse des recettes sur neuf mois, tirée notamment par une forte dynamique de son activité biosimilaires. La direction prévoit une cadence de croissance dans le haut de la fourchette prévue, à près de 10%. Le spécialiste des installations sanitaires Geberit (-0,3%), qui publie ses résultats sur neuf mois jeudi, a bien limité la casse. Les analystes attendent un chiffre d'affaires de 2,37 milliards de francs et un bénéfice net de 492 millions. UBS (-4,5%) a terminé lanterne rouge, derrière Swatch (-3,4%) et Straumann (-2,1%).
Europe
Les Bourses européennes se sont nettement repliées mercredi en dépit de l'annonce d'une accélération inattendue de la croissance au troisième trimestre dans la zone euro. Les incertitudes entourant l'élection présidentielle américaine et l'assouplissement des politiques monétaires continue à freiner l'appétit des investisseurs. L'indice Stoxx Europe 600 a cédé 1,3%, à 511,5 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont perdu 1,1% chacun. A Francfort, le DAX 40 s'est replié de 1,1%, tandis que le FTSE 100 a lâché 0,7% à Londres. Emeis a gagné 4%, signant la plus forte hausse du SBF 120. L'ex-Orpea a confirmé ses perspectives de rentabilité pour 2024, après avoir enregistré une progression de ses revenus sur les neuf premiers mois de l'année. Saint-Gobain a pris 1,3% après avoir limité le repli de ses ventes à données comparables au troisième trimestre, "dans un environnement géopolitique et macroéconomique qui reste difficile". Stifel a maintenu sa recommandation "acheter" et son objectif de cours de 84,50 euros après la publication.
États-Unis
La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi alors que les investisseurs ont digéré une nouvelle avalanche de résultats trimestriels et l'annonce d'une croissance économique toujours robuste aux Etats-Unis. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,2% , à 42.141,54 points, et l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,3%, à 5.813,67 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a reculé de 0,6%, 18.607,93 points, s'écartant de son record historique signé la veille. Alphabet (+2,9%), la maison mère de Google, a publié mardi soir un bénéfice et un chiffre d'affaires supérieurs aux prévisions des analystes pour le troisième trimestre, alors que sa croissance a été portée par ses activités d'informatique dématérialisée (cloud). Boeing a pris 0,8%. L'avionneur a annoncé qu'il allait finalement collecté plus de 24 milliards de dollars à l'issue de son augmentation de capital, composée d'actions ordinaires et préférentielles, en raison d'une forte souscription des investisseurs. L'action du fabricant américain de serveurs Super Micro Computer s'est effondrée de 33% après que le cabinet Ernst & Young (EY) a annoncé qu'il se retirait de sa mission d'audit des comptes de la société en raison du manque de confiance dans ses dirigeants. Le fabricant de puces Advanced Micro Devices (-10,6%) a fait part d'une forte hausse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, grâce à la demande liée à l'intelligence artificielle (IA), mais sa prévision de ventes pour le trimestre en cours a déçu les investisseurs. Caterpillar (-2,1%) a publié mercredi un bénéfice et un chiffre d'affaires inférieurs aux prévisions, pénalisé par un recul de l'activité dans ses pôles construction et Resource Industries, qui comprend les engins miniers.
Asie
Les marchés d'actions asiatiques évoluent de façon contrastée jeudi. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a perdu 0,5%, tandis que le Hang Seng et l'indice Shanghai Composite gagnaient respectivement 0,02% et 0,2% en fin de séance. En Chine, l'indice PMI du secteur manufacturier a rebondi en octobre, après cinq mois consécutifs de contraction de l'activité, qui semble se redresser timidement alors que Pékin tente de relancer l'économie du pays. L'indice PMI s'est établi à 50,1 en octobre, contre 49,8 en septembre, selon les données publiées jeudi par le Bureau national des statistiques. Par ailleurs, la Banque du Japon (BOJ) a comme prévu laissé son taux directeur inchangé jeudi, et a réaffirmé être en bonne voie pour stabiliser l'inflation tout en favorisant la croissance économique.
Obligations
Les taux des obligations du Trésor américain reculent jeudi matin Vers 7h20, le taux de l'emprunt à dix ans cédait 2,4 points de base, à 4,279%. Celui du titre à deux ans s'inscrivait en baisse de 1,1 point de base, à 4,178%.
Analyse
HSBC abaisse l'objectif de BP à 420 (430) p – Hold
Citi relève l'objectif de Schneider Electric à 240 (235) euros – Neutral
Bank of America baisse l'objectif de Rolls Royce à 665 (675) p – Buy
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