L'Union européenne a approuvé l'offre d'UniCredit sur Banco BPM sous conditions, levant un obstacle à la réalisation de l'opération après que les autorités italiennes ont tenté d'intervenir pour des raisons de sécurité nationale. UniCredit s'est engagé à céder 209 agences dans les régions d'Italie où les deux banques se chevauchent afin de répondre aux préoccupations en matière de concurrence soulevées par la Commission européenne, a déclaré jeudi l'organe de l'UE. La Commission européenne - l'autorité de la concurrence du bloc - a déclaré que les engagements répondaient pleinement à ces préoccupations. Les banques italiennes n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. UniCredit a déclaré plus tôt en juin que l'autorité chargée de la concurrence au sein de la Commission européenne avait indiqué qu'elle ne mènerait pas d'enquête approfondie sur l'opération après que le prêteur a offert des concessions pour apaiser les inquiétudes du régulateur. UniCredit a lancé une offre entièrement en actions en novembre dernier pour Banco BPM, qui valorisait à l'époque le prêteur italien à 10,1 milliards d'euros (11,60 milliards de dollars), dans le cadre d'une initiative plus large visant à renforcer son ancrage en Italie et à accroître sa part de marché dans le nord du pays. Banco BPM a rejeté cette approche.

La Bourse suisse a terminé sur une note négative jeudi, comme lors des trois séances précédentes. Les investisseurs ont digéré la décision, attendue, de la Banque nationale suisse (BNS) de ramener à 0% son taux directeur ainsi que celle de maintenir son taux de la Banque d'Angleterre et, la veille, celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) de ne pas toucher non plus à ses taux. Comme prévu, la BNS a abaissé de 25 points de base son taux directeur pour le ramener à 0%. Le président de la BNS Martin Schlegel a cité la faible inflation comme principale raison de cette décision. La BNS a également réduit sa projection d'inflation conditionnelle pour l'année en cours, à 0,2%, contre 0,4% attendu en mars dernier, abaissant également celle pour 2026 de 0,8% à 0,5%. "La BNS anticipe notamment une dynamique plus modérée aux États-Unis en raison de la forte incertitude politique et du poids de la hausse des droits de douane", a analysé Karsten Junius, économiste en chef à la banque J. Safra Sarasin. Par ailleurs, les exportations horlogères suisses ont chuté en mai de près de 10% en comparaison annuelle pour totaliser 2,1 milliards de francs. Les envois vers les Etats-Unis ont fondu après leur envolée du mois précédent dans l'anticipation des droits de douane US. Le SMI a terminé en recul de 0,74% à 11'871,52 points, avec un plus bas à 11'830,12 et un plus haut à 11'931,12. Le SLI a cédé 0,84% à 1938,92 points et le SPI 0,67% à 16'449,32 points. Sur les trente valeurs vedettes, Sandoz (+0,5%), Roche (+0,4%), SGS et Novartis (chacun +0,3%) sont les seuls gagnants du jour. Le troisième poids lourd, Nestlé (-0,9%) a pesé sur l'indice. La veille, le géant veveysan avait annoncé que le président du conseil d'administration Paul Bulcke ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat à l'occasion de l'assemblée générale du 16 avril 2016. Pour le remplacer, les actionnaires se verront proposer l'élection de Pablo Isla, membre de l'organe de surveillance depuis 2018. Adecco (-4,8%) a terminé lanterne rouge, derrière Richemont (-2,7%) et Partners Group (-2,4%). Swatch Group (-2,1%) n'a guère fait mieux que son concurrent genevois. Les valeurs du luxe ont souffert de la forte baisse des exportations horlogères au mois de mai.

Europe
Les Bourses européennes se sont repliées pour une troisième séance consécutive jeudi, freinées par les commentaires prudents de plusieurs grandes banques centrales et par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient. L'indice Stoxx Europe 600 a cédé 0,8%, à 535,9 points. A Paris, le CAC 40 et le SBF 120 ont abandonné 1,3% chacun. Le DAX 40 à Francfort a perdu 1,1% et le FTSE 100 a reculé de 0,6% à Londres. Sur le marché des changes, l'euro cède 0,2% face au billet vert, à 1,1466 dollar. La Banque d'Angleterre (BOE) a maintenu jeudi son principal taux directeur à 4,25%, conformément aux prévisions du marché, afin d'assurer la poursuite de la désinflation au Royaume-Uni dans un contexte d'incertitude élevée au niveau mondial. Le comité de politique monétaire restera attentif à l'évolution du conflit entre Israël et l'Iran et à ses possibles répercussions sur l'économie britannique, a souligné la BOE. SECTEUR PETROLIER: le secteur bénéficie de la hausse des cours du brut. TOTALENERGIES a gagné 2,1%, ESSO 1,3% et Shell 1,4%. LEGRAND (-0,7%): le spécialiste des infrastructures électriques a annoncé mercredi avoir placé pour 800 millions d'euros d'obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (Oceane), présentant une échéance en 2033. PERNOD RICARD (-0,7%): le groupe de vins et spiritueux a présenté à ses salariés un "projet interne visant à créer une organisation plus agile et simplifiée en phase avec [ses] objectifs stratégiques et l'évolution actuelle de [son] activité", a indiqué un porte-parole de Pernod Ricard à Agefi-Dow Jones. Selon Reuters, le groupe prévoit la création de deux grandes divisions ainsi que des départs volontaires. MAUREL & PROM (+2,2%): le groupe d'exploration et de production d'hydrocarbures a annoncé jeudi avoir signé un accord conjoint avec Afentra plc en vue de l'acquisition des participations d'Etu Energias SA dans des blocs pétroliers en Angola. Le montant initial de l'opération est de 23 millions de dollars, avec un complément de prix pouvant atteindre 11 millions de dollars. VALLOUREC (-0,3%): le fabricant de tubes sans soudure a annoncé jeudi avoir remporté un contrat qui pourrait dépasser 50 millions de dollars pour la fourniture de tubes OCTG (Oil Tubular Country Goods) destinés aux opérations de forage au Qatar.

États-Unis
Wall Street était fermé ce jeudi en raison d'un jour férié.

Asie
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo était relativement stable vendredi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,1%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong grimpait de 0,9%.

Obligations
Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans était stable, à 4,39%. Le taux du titre à deux ans cédait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 3,94%.

Analyse
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