Advanced Micro Devices a annoncé de fortes hausses de son bénéfice et de son chiffre d'affaires pour le dernier trimestre, alors que le concepteur de puces a renforcé sa présence dans les data centers dédiés à l'intelligence artificielle et a augmenté ses ventes de processeurs pour ordinateurs personnels. Le fabricant de puces a annoncé mardi un bénéfice de 1,96 milliard de dollars, soit 1,20 dollar par action, contre 1,5 milliard de dollars, soit 92 cents par action, un an plus tôt. Le bénéfice par action ajusté a dépassé les estimations, selon les analystes interrogés par FactSet. Le chiffre d'affaires de la division data centers a augmenté de 22% à 4,3 milliards de dollars. Les ventes des segments client et jeux vidéo ont progressé de 73% à 4 milliards de dollars, tandis que les ventes du segment des systèmes embarqués ont reculé de 8% à 857 millions de dollars. Le chiffre d'affaires du segment client, qui inclut les processeurs pour PC, a atteint un niveau record.

Reprenant de la vigueur en fin de séance, la Bourse suisse a terminé dans le vert mardi, soutenue notamment par ses trois poids lourds. En l'absence d'indications macroéconomiques majeures, les nouvelles et résultats d'entreprises ont retenu l'attention des investisseurs. Le Swiss Market Index (SMI) a clôturé en hausse de 0,58% à 12'306,80 points, soit son plus haut du jour. Son plus bas à frôlé les 12'100,51 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a terminé en prenant 0,31% à 2014,80 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,18% à 17'013,01 points. Les trente valeurs vedettes se partageaient en deux, entre rouge et vert. En haut du classement, l'équipementier de salles d'aisance Geberit a clôturé en progressant de 3,9%, porté par des résultats honorables et une confiance intacte après neuf mois. Suivait en seconde place le colosse ophtalmique Alcon (+2,9%), puis Novartis (+1,9%) en troisième. Pour les autres poids lourds, Nestlé a terminé en avançant de 1,5% et le bon Roche de 1,7%. UBS (-0,2%) est resté handicapé par une dégradation de la recommandation formulée par Exane BNP Paribas, et par un abaissement de l'objectif de cours articulé par Kepler Cheuvreux.

Europe
Les Bourses européennes ont reculé mardi, alors que les investisseurs s'interrogent sur les dépenses massives annoncées dernièrement dans l'intelligence artificielle (IA), tandis que le blocage budgétaire se poursuit aux Etats-Unis. Les places financières du Vieux Continent finissent toutefois loin de leurs plus bas du jour. L'indice Stoxx Europe 600 a cédé 0,3%, à 570,6 points. A Paris, le CAC 40 et SBF 120 ont perdu 0,5% chacun. A Francfort, le DAX 40 s'est replié de 0,8% tandis que le FTSE 100 a grignoté 0,1% à Londres. EDENRED (-8,6%): le spécialiste des avantages aux salariés a présenté mardi son nouveau plan stratégique à horizon 2028. Sur la durée de ce plan baptisé "Amplify 25-28", le groupe français vise notamment une croissance de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) comprise entre 8% et 12%. Selon un analyste financier, le marché sanctionne des objectifs financiers au-dessous des attentes. COFACE (-5%): l'assureur crédit a publié lundi soir des résultats en baisse pour les neuf premiers mois de l'année, le groupe restant pénalisé par les vents contraires qui soufflent sur le commerce mondial et par la baisse du dollar. VICAT (+5,8%): le cimentier a publié lundi soir un chiffre d'affaires supérieur aux attentes au titre du troisième trimestre. Pour la période de juillet à septembre, Vicat a réalisé un chiffre d'affaires de 992 millions d'euros. Si l'activité a été pénalisée par l'évolution des changes, il s'agit d'un "bon troisième trimestre" juge Oddo BHF, en indiquant que le consensus des analystes était d'un chiffre d'affaires trimestriel de 958 millions d'euros.

États-Unis
Le S&P 500 et le Nasdaq ont essuyé mardi leur plus forte baisse depuis plus de trois semaines après des prises de bénéfices sur les valeurs technologiques et les actifs les plus risqués. La séance a également été marquée par un repli des prix de l'or, du pétrole et du bitcoin, qui est brièvement repassé sous la barre des 100.000 dollars, tandis que les investisseurs s'inquiètent de la fermeture prolongée des administrations fédérales aux Etats-Unis. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,5%, à 47.085,24 points, et le S&P 500 a perdu 1,2%, à 6.771,55 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a chuté de 2%, à 23.348,64 points. Wall Street se maintient près de ses niveaux records après le rally opéré depuis le mois d'avril. S'exprimant à l'occasion d'une conférence à Hong Kong, le PDG de Morgan Stanley, Ted Pick, et d'autres dirigeants du secteur financier ont jugé que les niveaux de valorisation atteints exposaient les marchés à des accès de nervosité. Le conflit commercial, les craintes de bulle spéculative et les tensions dans le marché du crédit sont de nature à alimenter une certaine volatilité. Les investisseurs ont également été perturbés par les dernières déclarations des dirigeants de la Réserve fédérale (Fed), qui pourrait renoncer à poursuivre la baisse de ses taux d'intérêt en décembre pour éviter de favoriser un retour de l'inflation. Du côté des entreprises, Palantir a abandonné 8% et Uber a dévissé de 5% malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Les investisseurs font preuve de prudence au sujet des entreprises technologiques américaines dont les valorisations ont fortement progressé depuis le début de l'année, tirées par d'importants investissements dans l'intelligence artificielle (IA). Tesla a cédé 5,2% alors que les ventes du fabricant de voitures électriques en Chine ont reculé de 9,9% sur un an en octobre, selon les données de l'Association chinoise des voitures particulières (CPCA).

Asie
En Asie, le Nikkei reculait de 2,3% mercredi en fin de séance à la Bourse de Tokyo. Dans le même temps, l'indice Shanghai Composite gagnait 0,4%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong pliait de 0,2%.

Obligations
Les investisseurs réévaluent leurs attentes envers la Fed, tandis que le président américain Donald Trump a exhorté les sénateurs républicains à mettre fin à la règle de l'obstruction parlementaire et à rouvrir le gouvernement pendant que les négociations se poursuivent pour mettre fin au "shutdown". Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans cédait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,08%. Le taux du titre à deux ans perdait également 1 point de base, à 3,57%.

Analyse
UBS relève Porsche SE à Hold (Sell) – Objectif 37 (32) EUR
Bank of America relève l'objectif de Ryanair à 30,50 (30) EUR – Buy
Bank of America relève Unibail-Rodamco à Buy (Underperform) – Objectif 105 (80) EUR

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