Fondation : 1958 
Siège : SAN RAMON (US)
Effectif : 16,000
CA 2023 : $3,9 MRD
MRD : COO
 

« Toutes les 30 secondes, un bébé naît dans le monde grâce aux technologies de CooperSurgical », se félicite la société CooperCompanies sur son site internet. Concurrent notamment du suédois Vitrolife, CooperSurgical – filiale de CooperCompanies – développe et commercialise tous les produits nécessaires aux différentes méthodes de procréation médicalement assistée (PMA), comme les machines pour la cryoconservation des gamètes, les incubateurs favorisant la croissance des embryons ou encore les sondes servant au transfert des embryons dans les trompes de Fallope après les fécondations in vitro (FIV). En 2024, CooperSurgical a généré un chiffre d’affaires de 1,29 milliard de dollars et s’attend à une croissance de 4 à 6% en 2025, pour atteindre entre 1,347 et 1,372 de revenus cette année.

Aux côtés de ses activités dans le secteur de la fertilité, CooperCompanies possède une deuxième branche – CooperVision – spécialisée dans l’ophtalmologie, notamment les lentilles de contact. En 2024, le secteur de la fertilité (CooperSurgical) représentait 33% du chiffre d’affaires de l’entreprise et l’activité ophtalmologique (CooperVision) 67%. Une majorité d’analystes recommandent d’acheter le titre de CooperCompanies qui s’affiche en hausse de presque 10% depuis le début de l’année 2025 (à la fin janvier). 

Fondation : 2004
Siège : SUWANEE (US)
Effectif : 35
CA 2023 : $1,07 MIO
MRD : FEMY
 

Entièrement dédiée à la santé des femmes (femtech), la firme américaine Femasys développe et commercialise quatre produits, dont trois sont en rapport direct avec la fertilité. Baptisé « FemaSeed », le premier est un tube servant à acheminer avec précision les spermatozoïdes dans les trompes de Fallope lors des inséminations artificielles. Il est autorisé au Canada, aux États-Unis et en Europe. Le deuxième, le FemVue Saline-Air Device, est un appareil produisant des bulles qui améliorent le contraste lors des échographies des trompes de Fallope, permettant ainsi un meilleur diagnostic de l’infertilité liée à l’obstruction de la cavité utérine. Le FemVue est autorisé en Europe, au Canada, au Japon et aux États-Unis. Le dernier produit est baptisé « FemCath ». Il s’agit d’un cathéter intra-utérin validé par la Food and Drug Administration (FDA) permettant, lui aussi, d’examiner les trompes de Fallope, souvent responsables des difficultés de procréation. Alors que l’entreprise vient d’obtenir ses autorisations de mise sur le marché pour ce produit, son chiffre d’affaires reste anémique – à peine 1 million de dollars en 2023 et l’entreprise continue de perdre de l’argent. De quoi expliquer pourquoi le titre navigue juste au-dessus de la barre du dollar fin janvier. Néanmoins, les quatre analystes qui suivent la valeur croient au potentiel de la société. Tous recommandent d’acheter le titre.

Fondation : 2006
Siège : MARBURG (DE)
Effectif : 20
CA 2023 : € 4,4 MIO
MRD : NN6
 

Fondée en 2006 et cotée en Bourse depuis 2008, la micro-entreprise allemande NanoRepro s’est spécialisée dans le développement de tests rapides, pour un usage professionnel ou personnel, répondant au marquage CE, c’est-à-dire autorisés dans l’Union européenne. Parmi ses produits phares, on trouve le FertiQUICK (un test de fertilité), l’OvuQUICK (un test d’ovulation) et le GraviQUICK (un test de grossesse). Sur ce segment, NanoRepro est en concurrence notamment avec l’entreprise suisse Swiss Precision Diagnostics – laquelle est détenue à 50/50 par P&G et Abbott Laboratories – qui commercialise la célèbre gamme de tests d’ovulation et de grossesse Clearblue.

« Le marché des aides « à la maison », qui comprend des apps, des tests d’ovulation et de grossesse, ainsi que des compléments hormonaux, est en train de se développer rapidement », souligne Marine Dubrac, de Thematics AM. Malgré la concurrence, la petite entreprise allemande, qui commercialise également des tests de détection rapide des infections et des allergies, se développe rapidement. Son chiffre d’affaires est passé de 3,2 millions en 2023 à 4,4 millions en 2024. Le cours de l’action, par contre, s’affiche en baisse de 30% sur un an. Aucun analyste ne suit la valeur de manière indépendante.

Fondation : 2004
Siège : AUSTIN (US)
Effectif : 4,400
CA 2023 : $1,7 MRD
MRD : NTRA
 

Une société en pleine croissance. Voilà comment définir, en quelques mots, l’entreprise américaine Natera. Au quatrième trimestre 2024, la firme a réalisé un chiffre d’affaires de 472 millions de dollars, en hausse de 52% par rapport à la même période un an plus tôt (311 millions). Il faut dire que l’entreprise est active dans un secteur en plein développement : les tests de dépistage génétique. Son produit phare, baptisé « Panorama », permet de détecter des maladies génétiques d’un embryon à partir d’une simple prise de sang effectuée sur la mère, évitant ainsi une amniocentèse beaucoup plus invasive.

Parmi les tests commercialisés par l’entreprise, toute une gamme est d’ailleurs destinée aux futurs parents. Le test Horizon – pratiqué avant ou pendant la grossesse – évalue par exemple le risque que les parents transmettent une maladie génétique grave à leur futur enfant. Quant à Spectrum, il s’agit d’un diagnostic préimplantatoire (DPI) offrant la possibilité de détecter les aneuploïdies (mauvais nombre de chromosomes) et les réarrangements chromosomiques des embryons lors des fécondations in vitro, ce qui permet d’augmenter le taux de succès des FIV et d’écarter d’éventuelles maladies génomiques. En dehors du secteur de la fertilité, Natera commercialise également d’autres tests génétiques, notamment dans le secteur de l’oncologie. La quasi-totalité des analystes qui suivent la valeur recommande d’acheter l’action Natera.

Fondation : 2008
Siège : NEW YORK (US)
Effectif : 1,000
CA 2023 : $1.089 BN
MRD : PGNY
 

Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas pour l’assurance fertilité Progyny, qui couvre les frais liés à la procréation médicalement assistée principalement aux États-Unis. En février 2024, le CEO de l’entreprise se félicitait que « 2023 était une nouvelle année exceptionnelle pour Progyny », avec un chiffre d’affaires record dépassant le milliard de dollars pour la première fois de l’histoire de la firme, et en hausse de 38% par rapport à 2022. L’action de la société se négociait alors au-dessus de la barre des 40 dollars. Tout allait bien. La suite de l’année 2024 ne fut pourtant qu’une longue glissade, parachevée par la décision de Amazon, en septembre 2024, de changer de prestataire d’assurance fertilité pour ses employés. Le titre Progyny touchait alors son plus bas niveau, début novembre, à moins de 15 dollars. Le moment du rebond. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump semble avoir fait le plus grand bien à Progyny. Depuis le début de l’année 2025, le titre a déjà progressé de 30%. Il faut dire que le nouveau président américain a promis durant sa campagne de rendre la prise en charge de la fécondation in vitro obligatoire.

Aux États-Unis, ce sont les entreprises qui choisissent de souscrire (ou non) à des assurances pour leurs employés couvrant les frais des soins liés à la procréation médicalement assistée. Dans ce domaine, Progyny est la seule assurance uniquement dédiée à la fertilité cotée en Bourse. De la fécondation in vitro aux diagnostics préimplantatoires, en passant par la congélation des gamètes, ses services couvrent l’ensemble des soins de la préconception à la ménopause. Parmi ses clients, l’entreprise compte déjà de très grands noms à l’image de Uber, Google et Microsoft. Si Donald Trump imposait une prise en charge obligatoire de la FIV par les assurances souscrites par les entreprises, les revenus de Progyny pourraient donc s’envoler. Actuellement, la société compte plus de 500 entreprises clientes, représentant plus de 6,5 millions d’employés. Mais elle reste tributaire de ses principaux clients, comme l’a montré la décision de Amazon de se tourner vers l’un de ses concurrents, la Maven Clinic. Amazon représentait 13% des revenus de Progyny en 2023. Une majorité des analystes recommandent de conserver le titre.